Jour 10

Lundi 15 juillet 2013

Le coup de foudre !
On dit que le Nouveau Mexique est l'endroit du monde où il y aurait le plus d'OVNI, d' "Aliens", de bases secrètes de l'armée... mais aussi le plus d'éclairs. Et après on se demande pourquoi il y a tant d'"illuminés" qui vivent ici !

Alors que nous quittons l'hotel pour d'autres horizons, le voyant "pneu crevé" s'allume (encore !). Ca devient angoissant... sauf que là nous sommes tout de même dans une ville.
Nous passons donc dans un centre de pneus. C'est fou le nombre de centres de pneus que l'on aura vu dans les villes et villages... Quand on en a eu besoin une fois, c'est drôle, mais après on en voit partout ! Nous ne devons pas être les seuls à avoir eu des pneus crevés par ici...
Le verdict du gars du centre de pneus, après contrôle, tombe : Tout va bien !
Nous pouvons donc partir tranquille sur cette longue route qui pendant 4h va nous mener d'Est en Ouest du Nouveau Mexique.
Nous quittons TAOS sous un ciel couvert.
Pour rejoindre Farmington il y a 2 solutions :
- Emprunter la route du sud, par la route 550 ;
- Emprunter la route 64 au nord, qui passe par la montagne.
Patrick a choisit la route du nord, plus sinueuse donc, en principe, avec moins de risque d'endormissement.

Après le pont sur le Rio Grande, nous sommes étonnés d'apercevoir des habitations étranges. Il s'agit en fait des maisons de Mike REYNOLDS habitées par des écolos radicaux, les fameuses EARTHSHIP

 

Earthship, rêve ou révolution de l’habitat ?
Des OVNI se seraient-ils réellement scratchés à Roswell au Nouveau-Mexique ? C’est à se le demander lorsqu’à quelques kilomètres de Taos, sous le soleil ardent du désert, vous apparaît soudainement une flopée d’habitations tirées tout droit de la saga Star Wars. On nage en pleine fiction, et il n’y aurait rien d’étonnant à croiser Luke Skywalker ou R2D2 sur le pas d’une porte. Sommes-nous ici dans un décor de cinéma ou dans un délire paranormal ?

En 1994, un village un peu particulier abritant aujourd’hui une centaine d’habitants a vu le jour. Ces derniers ont tous un point commun, ils vivent dans des habitats durables d’un nouveau genre : des Earthships. Littéralement, Vaisseaux de la Terre, les Earthships ne ressemblent à aucune maison traditionnelle. En pénétrant ici, on est tout de suite frappé par l’esthétisme extérieur des bâtiments. Des culs de bouteilles et des canettes soigneusement empilés forment des murs scintillant au soleil. Encastrés dans du ciment et ornées d’adobe, ils se marient au bois et aux larges fenêtres qui parent les façades. En continuant la route, on tombe sur trois nouvelles maisons en construction. Autour du chantier, pas de pelleteuse ni bétonneuse, mais une équipe d’une dizaine d’hommes, et à leurs côtés, une montagne de pneus, de bouteilles et de canettes. On se demande alors dans quoi on a mis les pieds, et aussi amusés qu’intrigués par la scène, on se promet de ne jamais être celui qui aurait à vivre dans ce tas de détritus. Et pourtant on se laisse guider et raconter l’histoire de ces drôles de constructions.


Des « maisons poubelles » ou des habitats du futur ?
Il y a trente ans de cela, Michael Reynolds était vu comme un fou furieux décidé à bâtir des habitats en canettes de bières. Néanmoins, la créativité et l’opiniâtreté de celui-ci, le conduisirent à expérimenter une nouvelle manière de concevoir l’habitat. Aujourd’hui, il figure parmi les architectes les plus influents et novateurs de son temps.
L’objectif était de construire des maisons durables et auto-suffisantes à la portée de tous.
L’idée de Michael Reynolds part du constat suivant : l’homme vit dans des habitats dépendant des ressources en eau et en énergie qui lui sont octroyées via de coûteux et inefficients réseaux centralisés. Ce dispositif, en plus de rendre ces habitats vulnérables, épuise les ressources naturelles de notre planète (nappes phréatiques, charbon, pétrole…). A mesure que ces ressources disparaissent une nouvelle ressource produite par l’homme s’amasse en quantité abondante : les déchets. Aussi et après plusieurs expérimentations, les matériaux retenus pour la construction des Earthships actuels sont les bouteilles de verre, les canettes, et les pneus.

Après des années de recherches et d’expérimentations, la maison Earthship rêvée par Michael Reynolds est désormais fonctionnelle et sécuritaire pour l’usager. Si le concept Earthship est aujourd’hui des plus prometteurs, la réalisation de ces différentes constructions ne fut pas si simple. Non pas qu’il soit compliqué de bâtir un Earthship, mais parce que cela effraie encore les pouvoirs publics. Le premier des combats de Michael Reynolds fut et reste toujours celui du droit. Depuis ses débuts, la vie de l’architecte a été rythmée par des batailles juridiques pour l’obtention de permis de construire, l’installation de panneaux solaires ou de circuits d’eaux. Cela lui coûta même son diplôme d’architecte, qui lui fut retiré ! Pour mettre sur pied les Earthships modernes d’aujourd’hui, Michael a le plus souvent dû construire dans l’illégalité ou bien estampiller ses construction sous le signe de « l’expérimental ». Afin d’assouplir la législation en vigueur, Michael a dû convaincre de tout l’intérêt et de l’efficacité de ses constructions. Et pour, cela il entreprit de le faire à l’extérieur des Etats-Unis.

 

Voir aussi cette video en cliquant ICI

 

La route d'abord toute droite, serpente ensuite dans la montagne à travers la CARSON national forest.

Les panneaux avec des animaux servent de cible ... comme en Corse...

Là encore des pancartes avertissent de la traversée éventuelle de vaches... et de soucoupes volantes (Voir explication jour 5). Restons vigilant, on ne sait jamais !

DULCE est une des seules villes située sur notre parcours. Elle est située dans la réserve APACHE JICARILLA.

Les Apaches Jicarilla sont l'un des groupes linguistiques Athabaskan ayant migré en provenance du Canada , vers 1525. Avant cette date, et l'arrivée des Espagnols , les Jicarillas vivaient une existence relativement paisible .
Culturellement, les Jicarillas ont été fortement influencés par les Indiens des Plaines à l'Est et les Indiens Pueblo à l'ouest, ce qui a eu pour résultat de combiner la chasse nomades et la sédentarisation agricole.
Après maintes résistances aux "envahisseurs blancs", de traités rompus, de relocalisations la réserve fut créée en 1887.

Nous nous arrêtons pour prendre un (grand) café et faire quelques provisions.

Sur la route après Dulce :

En arrivant à FARMINGTON vers 14h, nous rejoignons le 3 RIVERS BREWERY pour un déjeuner tardif mais sympathique.


Le hotel la QUINTA inn a le charme d'une chaine hotelière donc je n'en dirai pas plus d'autant que la pluie nous empêche de nous rendre à la piscine.
Se pose alors la question de savoir si nous nous risquons à aller visiter les BISTI BADLANDS, randonnée prévue au coucher du soleil pour bénéficier des belles teintes de la fin de journée. Le site est a 60km de Farmington.

Au loin le ciel est très noir. Comme on ne sait pas trop ou se situent la zone d'impact des orages, nous décidons d'avancer vers notre objectif. Plus on avance et plus le ciel devient noir. La pluie et les éclairs s'en mêlent. Nous espérons dépasser cette zone de turbulences mais arrivée à notre point de chute, nous nous trouvons au cœur de la déferlante. On ne voit même pas la piste et de toute façon tout est sous l'eau.
L'orage est d'une extrême violence.
Nous sommes contraints de renoncer et faire demi tour près de la station de gaz.
A peine avons nous fait demi tour qu'un éclair s'abat sur la chaussée. Il frappe à moins de100m de notre véhicule, comme sur la photo ci-dessous.


L'impact provoque une explosion de l'asphalte et laisse un petit trou fumant, impressionnant !

Tout le monde dans l'auto : "Avez-vous vu ce que j'ai vu ?" "Oui on a tous vu ça, et pour la première fois de notre vie aussi près !"
Ça me fait penser au début du film "la guerre des mondes" !


Seul au milieu du désert, c'est totalement surréaliste ! On se croirait dans un film catastrophe américain ! Notre idée à cet instant : fuir cet endroit diabolique !


Bien que Nicolas nous répète que nous sommes en sécurité dans le véhicule, on ne sait jamais, si en plus une soucoupe volante débarquait hein ?? !!!

Le Nouveau-Mexique est l'Etat qui compte le plus grand nombre d'éclairs aux USA (et peut-être dans le monde)
Lorsque nous arrivons à Farmington, la pluie a cessé.

Sur un parking près de l'hotel :


Il n'y a pas grand chose dans le secteur de l'hotel pour diner mais comme Patrick n'a pas envie de reprendre la "maudite" voiture, nous testons pour la première fois un Denny's. Eh bien il y a pas mal de choix, le service est sympathique, la nourriture est correcte même si c'est bien trop copieux. Bref, une bonne surprise pour nous remettre de nos frayeurs !

Si l'on fait le bilan de la journée, nous n'aurons pas vu les BISTI BADLANDS comme c'était prévu, mais dans ces Badlands, nous aurons vu de si près un phénomène atmosphérique pourtant courant, qu'il restera à jamais gravé dans nos mémoires !

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