Alors que nous quittons l'hotel pour d'autres horizons,
le voyant "pneu crevé" s'allume (encore !). Ca devient
angoissant... sauf que là nous sommes tout de même dans
une ville. Après le pont sur le Rio Grande, nous sommes étonnés d'apercevoir des habitations étranges. Il s'agit en fait des maisons de Mike REYNOLDS habitées par des écolos radicaux, les fameuses EARTHSHIP
Earthship, rêve ou révolution de lhabitat ? En 1994, un village un peu particulier abritant aujourdhui une centaine dhabitants a vu le jour. Ces derniers ont tous un point commun, ils vivent dans des habitats durables dun nouveau genre : des Earthships. Littéralement, Vaisseaux de la Terre, les Earthships ne ressemblent à aucune maison traditionnelle. En pénétrant ici, on est tout de suite frappé par lesthétisme extérieur des bâtiments. Des culs de bouteilles et des canettes soigneusement empilés forment des murs scintillant au soleil. Encastrés dans du ciment et ornées dadobe, ils se marient au bois et aux larges fenêtres qui parent les façades. En continuant la route, on tombe sur trois nouvelles maisons en construction. Autour du chantier, pas de pelleteuse ni bétonneuse, mais une équipe dune dizaine dhommes, et à leurs côtés, une montagne de pneus, de bouteilles et de canettes. On se demande alors dans quoi on a mis les pieds, et aussi amusés quintrigués par la scène, on se promet de ne jamais être celui qui aurait à vivre dans ce tas de détritus. Et pourtant on se laisse guider et raconter lhistoire de ces drôles de constructions.
Après des années de recherches et dexpérimentations, la maison Earthship rêvée par Michael Reynolds est désormais fonctionnelle et sécuritaire pour lusager. Si le concept Earthship est aujourdhui des plus prometteurs, la réalisation de ces différentes constructions ne fut pas si simple. Non pas quil soit compliqué de bâtir un Earthship, mais parce que cela effraie encore les pouvoirs publics. Le premier des combats de Michael Reynolds fut et reste toujours celui du droit. Depuis ses débuts, la vie de larchitecte a été rythmée par des batailles juridiques pour lobtention de permis de construire, linstallation de panneaux solaires ou de circuits deaux. Cela lui coûta même son diplôme darchitecte, qui lui fut retiré ! Pour mettre sur pied les Earthships modernes daujourdhui, Michael a le plus souvent dû construire dans lillégalité ou bien estampiller ses construction sous le signe de « lexpérimental ». Afin dassouplir la législation en vigueur, Michael a dû convaincre de tout lintérêt et de lefficacité de ses constructions. Et pour, cela il entreprit de le faire à lextérieur des Etats-Unis.
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La route d'abord toute droite, serpente ensuite dans la montagne à travers la CARSON national forest. Les panneaux avec des animaux servent de cible ... comme en Corse... Là encore des pancartes avertissent de la traversée éventuelle de vaches... et de soucoupes volantes (Voir explication jour 5). Restons vigilant, on ne sait jamais ! DULCE est une des seules villes située sur notre parcours. Elle est située dans la réserve APACHE JICARILLA. Les Apaches Jicarilla sont l'un des groupes linguistiques Athabaskan
ayant migré en provenance du Canada , vers 1525. Avant cette
date, et l'arrivée des Espagnols , les Jicarillas vivaient une
existence relativement paisible . Nous nous arrêtons pour prendre un (grand) café et faire quelques provisions. Sur la route après Dulce : En arrivant à FARMINGTON vers 14h, nous rejoignons le 3 RIVERS BREWERY pour un déjeuner tardif mais sympathique.
Au loin le ciel est très noir. Comme on ne sait pas trop ou
se situent la zone d'impact des orages, nous décidons d'avancer
vers notre objectif. Plus on avance et plus le ciel devient noir. La
pluie et les éclairs s'en mêlent. Nous espérons
dépasser cette zone de turbulences mais arrivée à
notre point de chute, nous nous trouvons au cur de la déferlante.
On ne voit même pas la piste et de toute façon tout est
sous l'eau.
Le Nouveau-Mexique est l'Etat qui compte le plus grand nombre d'éclairs
aux USA (et peut-être dans le monde) Sur un parking près de l'hotel :
Il n'y a pas grand chose dans le secteur de l'hotel pour diner mais comme Patrick n'a pas envie de reprendre la "maudite" voiture, nous testons pour la première fois un Denny's. Eh bien il y a pas mal de choix, le service est sympathique, la nourriture est correcte même si c'est bien trop copieux. Bref, une bonne surprise pour nous remettre de nos frayeurs ! Si l'on fait le bilan de la journée, nous n'aurons pas vu les
BISTI BADLANDS comme c'était prévu, mais dans ces Badlands,
nous aurons vu de si près un phénomène atmosphérique
pourtant courant, qu'il restera à jamais gravé dans nos
mémoires ! |