Jour 7

Samedi 7 juillet 2012

Premiers marchés, couleurs et rencontres sympathiques...
Même si nous n'avons croisé aucun touriste depuis notre départ de Hanoï, c'est à partir d'ici que nous aurons le sentiment d'etre le plus observés et...photographiés...juste retour des choses pour les paparazzi en herbe que nous sommes...

Nous quittons Ha Giang car aujourd'hui nous entreprenons la montée vers le grand nord et ses pics karstiques. Sur la route il faut être très prudent car beaucoup d'obstacles imprévus peuvent se manifester...

Nous nous arrêtons un instant pour voir cette femme dao bien courageuse labourer sa rizière. Elle porte le bonnet traditionnel des Dao longue tunique.

 

 

Nous avons rendez-vous avec notre premier marché " ethnique " à Quyet Tien. Il y a des gens en costumes et des animaux partout.

Il n'y a pas beaucoup de touristes ici. En tout et pour tout nous avons croisé une famille de 4 hollandais et 3 motards australiens.

 

 

Nous ne passons pas inaperçus loin de là. En fait nous sommes plus observés que nous n'observons nous même. Les petits enfants nous regardent avec des yeux ahuris mais c'est Caroline avec ses cheveux roux qui intrigue le plus et l'on voit de temps en temps des jeunes sortir leur téléphone mobile pour la prendre en photo. Ce qui est surprenant pour nous c'est de voir ces populations montagnardes qui vivent dans des conditions rudimentaires possèder des téléphone portables du dernier cri, ce qui, entre nous soit dit, doit leur faciliter la vie quand ils ont à communiquer à travers la montagne, vu qu'apparemment le réseau passe assez bien partout. Les prix des forfaits doivent être assez compétitifs !... Là encore, un sacré contraste !


J'en reviens donc à ce sentiment d'être observé, car soit on aperçoit des téléphones mobiles braqués subrepticement, soit on se fait remarquer par des gens qui gloussent entre eux ou qui nous observent comme une curiosité
Cela permet de se rendre compte de la sensation d'être constamment pris en photo ou observé . Et lorsque l'on se retrouve devant un personnage photogénique et que l'on va mitrailler comme un paparazzi, on se dit que ce n'est pas non plus la politesse et le respect qui nous étouffe ! (Ces 2 derniers paragraphes sont inspirés d'un texte lu sur l'excellent site de vazyvite en Chine, rendons à César...)

Bon, après ce chapitre sur la bonne conscience, je continue à vous présenter une galerie de personnages typiques...

Certains hommes portent le béret basque.


Sur le marché il y a beaucoup de Hmongs, des Nhung (avec un nœud noir sur la tête)...


...et de Dao longue tunique.

 


Une jeune Dao m'offre de me vendre son sac. Sur le coup je décline car je pense qu'on en verra d'autres notamment à Sapa. Hien me dit qu'on n'en verra plus des comme ça car ici ce sont les Dao longues tuniques avec de longs pompons autour des bonnets.

Plus tard nous re-croisons la jeune fille qui n'ose plus me proposer son sac. Hien s'adresse alors à elle. Elle me propose aussi le chapeau Dao. Comme elle est très souriante et surtout pas agressive, je lui achète le tout. Je suis très contente de mon achat, même si j'ignore totalement ce que je vais en faire !


Me voici encore habillée pour l'hiver !

2 mamies Dao très " décorées " vendent des bâtons d'encens. Les australiens passant par là leur demandent s'il peuvent photographier mais elles refusent. Hien s'approche pour leur acheter de l'encens et dès ce moment je peux alors prendre toutes les photos que je veux.

 

 

 

 

Nous croisons une famille dont les enfants ont les cheveux très clairs. C'est très rare ici.

Et à part ça, sur le marché, que trouve t-on ? Des fruits et des légumes, de la viande et des tas de gens qui papotent ou mange dans les "gargottes"...

 

 

Mais il est temps de partir (déjà ? snif), la route est longue... Dernière conversation avec une sympathique Dao...

Panorama sur la ville et sur la montagne embrumée.

 

Orchidées :

 

 

Nous déjeunons à Quan Ba dans un petit resto où Hien choisi les ingrédients du menu. Sans elle nous n'aurions certainement pas osé entrer ou aurions été bien embêtés pour commander des plats.

La dame prépare les légumes tandis que la fille et le père de famille cuisinent devant nous. Au menu courgettes, porc, poulet ...

Dans l'entrée de nombreux restaurants, une pipe est installée en libre service . Thrang ne se fait pas prier... Il y a même un lit au fond de la salle à manger pour se reposer.

Centre de Quan Ban...

 

Nous reprenons la route entre montagnes et villages. Ci dessous la traversée d'un village. la chaussée disparait parfois sous les pneus du véhicule pour laisser place à un chemin de terre...

En route nous bifurquons pour aller visiter le village du chanvre. Sur le chemin nous arrêtons voir un champ de chanvre, autrement dit, de cannabis... Il est cultivé ici pour le fil. J'ai eu l'occasion d'en effiler moi même dans une maison Hmong. D'ailleurs on voit de nombreuses dames portant des fils de chanvre devant leur tablier, occupées à les effiler.

 

Sur la route, une famille très colorées...

 

 

Dans ces contrées, l'ombrelle sert autant à se protéger du soleil que de la pluie.

Dans le village, toute la vie s'organise autour de la coopérative de chanvre.
Les uns démêlent,


d'autres filent,


d'autres tissent,


Sous le regard des enfants... à moins qu'ils ne soient là parcequ'on les intrigue...


...d'autres encore teignent ou rincent les toiles

 


La toile est ensuite " écrasée " selon une technique très artisanale et assez "accrobatique " entre un rouleau et une dalle de pierre…
Nicolas a essayé sans succès.

La visite se termine obligatoirement par le magasin et je repars avec un chemin de table. Les motifs sont toutefois assez " tendance " puisque " ethniques "...

Sur la route, les paysages défilent, magnifiques. Les vagues de rizières en pente semblent déborder devant les hautes montagnes pointues...

Riz prêt à être repiqué :

 

Les femme Dao travaillent en costume traditionnel …

 

 

 

Je sais que les photos traduisent difficilement le sentiment que l'on peut avoir par rapport à la beauté de ce paysage grandiose... mais j'espère qu'elles peuvent contribuer à l'imaginer...

Plus loin, dans une petite vallée, une vieille dame vanne du riz sur le bord de la route. Hien ne perd jamais une occasion de s'adresser aux gens. C'est aussi cette communication qui rend le voyage si intéressant.

 

Dans les rizières derrière elle, les paysans s'activent car le riz est jaune, il faut le couper et tout se fait à la main. C'est la moisson.

 

 

Sur les routes de montagnes il y a tout le temps des gens qui passent en moto ou à pied, même quand on est au milieu de nulle part, à des centaines de lieues d'une ville.

 

Ces jeunes filles Hmongs se déplacent souvent en " bande ". Deux d'entre elles embobinent du fil de chanvre. Ici les femmes n'ont pas de temps à perdre entre se rendre au marché, préparer les repas, élever les enfants, participer aux travaux des champs, filer, broder... Ce sont des travailleuses infatigables...

Les montagnards descendent ou remontent du marché au village. Sur les pentes escarpées on ne cultive pas le riz mais le maïs qui est replanté partout et même parfois sur des pentes vertigineuses...

Sur la route une vieille dame Dao avec un grand chapeau rond s'est arrêtée pour se reposer. Elle explique à Hien qu'elle était partie vendre de l'encens mais qu'elle prend son temps pour remonter.

 


Hien lui offre quelques fruits et en fait de même pour une autre vielle dame Hmong qui passe en embobinant son chanvre.

 

 

Nous arrivée à Meo Vac vers 18h.
Les chambres de l'hotel Hoa Cuong sont clean et spacieuses. Elles disposent de la clim, d'une TV à écran plat et d'un frigo. En revanche le matelas est dur comme du bois. On commence à être habitué car cela est allé crescendo (vers le bois …) On a vraiment l'impression de dormir sur une planche...Nous sommes donc en harmonie avec notre environnement vietnamien !

Nous prenons le diner dans le seul resto proche de l'hotel où la cuisine est vraiment “moyenne” par rapport à tout ce à quoi nous avons déjà gouté jusqu'à présent mais on a pas le choix, il faut manger ce qu'il y a. Hien nous fait goûter le vermicelle au cœur de porc...

 

Ici les grandes images à la gloire des valeurs du travail, de la famille, de la patrie, des etnies, du régime communiste... s'affichent dans le centre ville et les hauts parleurs diffusent sans cesse en langue Hmong dans cette région où le taux d'alphabétisation est relativement bas.

Demain, c'est le jour du grand marché de la ville !

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