Jour 7

Samedi 9 mai 2015

Du rose et du gris...
Rose pour les nuées de flamands roses à Walvis bay,
Gris pour la couleur du ciel sur la ville de Swakopmund et l'impression qu'elle nous laissera...

Ce matin c'est décidé, plutôt que d'aller me balader toute seule, j'arrive à convaincre Patrick de m'accompagner. Il a du mal à comprendre que je veuille me lever si tôt en vacances alors que d'habitude je me lève plus tard et lui tôt. Mais depuis notre arrivée il faut dire que nous nous couchons souvent "comme les poules". Il ne faut pas s'étonner que le matin je sois plus fraiche !

Et puis le Rostock Ritz est un des rares lodge qui propose des chemins balisés pour des balades que l'on peut effectuer sans guide.

6h00 : Une petite balade d'1h ne peut pas faire de mal.


Nous voici sur le chemin du Lion King .


Le sentier grimpe un peu. Il n'y a pas grand chose à voir à par quelques fleurettes deci-delà et quelques cactées...

 

Le feuilleté des roches de sable (sandstone) n'est pas sans rappeler certains sites américains

Les roches de quartz (Il y a beaucoup de jolies roches dans le secteur, d'ailleurs il y en a dans la vitrine du lodge)


6h30 le soleil pointe le bout de son nez.

Nous arrivons à l'endroit nommé Lion King qui fait référence au film du même nom. Dans le film, le promontoire où le fils du roi lion est présenté aux animaux de la savane, domine une large plaine.

Ici aussi, mais il n'y a pas les animaux, ou très peu. Nous ne croiserons que quelques springboks.


8h30 : Après être allé dire au revoir à nos petits amis surricates, c'est une longue et pénible route qui nous attend. Pas au début, car elle passe dans la montagne à la "Kuiseb Pass"

Attention aux autruches, oryx, et... caméléons !

 

C'est vrai qu'il y a pas mal d'autruches dans le secteur

… mais après, c'est le désert de chez désert. A part quelques vautours, nous ne verrons rien de rien.

 

 

De plus la route est … droite... soporifique au possible ...

Nous arrivons à Walvis Bay vers 11h30. La température a nettement baissé. Nous sommes passé de 36° dans le désert à 20°. Il y a du soleil mais beaucoup de vent.

Walvis Bay, en allemand Walfischbucht, en afrikaans Walvisbaai qui signifie « la baie des baleines », est anciennement un territoire sud-africain et actuellement une municipalité de Namibie situé à trente kilomètres au Sud de la station balnéaire de Swakopmund sur la côte atlantique.

Le site de Walvis Bay est stratégique pour le commerce maritime car il s'agit du seul lieu pouvant accueillir un port en eau profonde le long de la côte Atlantique de la Namibie.

C'est pourquoi, elle constitua longtemps une enclave abritant un comptoir britannique, puis un territoire sud-africain au milieu d'une colonie allemande, lui-même devenu territoire sous mandat sud-africain. Il n'a été rétrocédé à la Namibie qu'en 1994 soit 4 années après la fin de l'administration de celle-ci par l'Afrique du Sud. (Source Wikipedia)

Il y a de très belles maisons sur la promenade face au lagon et elles ne ressemblent pas à des camps retranchés comme à Windhoek.

 

 

Nous prenons notre pique nique face à des milliers de flamands roses qui se déplacent... par vagues.

 

 

 

 

Certains flamands restent en dehors du groupe. Ils sont plus blancs, plus grands et leur bec est plus clair aussi.

 

 

Nous partons repérer le parking et l'embarcadère pour la sortie en mer de demain matin. Le quai est agréable avec des terrasses accueillantes et des boutiques de souvenirs.


Nous empruntons maintenant sur une jolie route bordée de palmiers en direction de Swakopmund.

La route longe la mer, où de nombreux bateaux sont en attente.

Elle longe aussi la banlieue de la ville avec des habitations plus modestes de style “corons”.

Plus loin, le bord de mer est largement “bétonné” d’appartements et de résidences.

Pêcheurs du bord de mer

Swakopmund n'est qu'à 30 minutes de Walvis Bay. Plus nous approchons, plus le ciel se charge de nuages jusqu'à devenir carrément gris lorsque nous arrivons.


Swakopmund (littéralement en allemand "Embouchure de la Swakop") est une ville et une station balnéaire de la Namibie située sur la côte atlantique.

Swakopmund fut fondée en 1892 par les colons allemands à une cinquantaine de kilomètres au nord du grand port de Walvis Bay. Elle compte aux alentours de 42 000 habitants. C'est sans doute la ville de Namibie où on parle le plus allemand (importante communauté germanique) et afrikaans. Elle est d'ailleurs considérée comme l'une des villes les plus blanches d’Afrique australe.(Source Wikipedia)

C'est dans cette grisaille ambiante que nous apparaît notre prochaine étape, "The Stiltz", une maison d'hôtes sur pilotis située à l'entrée de la ville, près de la rivière Swakop.

Comme il est encore tôt, nous décidons d'aller faire un tour en ville avant de poser nos bagages.

Façades

Le phare

C'est samedi après-midi, la plupart des magasins sont fermés. Il n'y a personne dans les rues et il fait mauvais temps.

Nous nous engouffrons dans un salon de thé très fréquenté et très Allemand : le café Anton de l'hotel Shweizer. Il faut croire que la population s'est donné rendez-vous ici. Les pâtisseries sont toutes attirantes.

J'achète un petit paquet de palmiers miniatures. Ils sont vraiment excellents, je recommande !...

En sortant, un type avec des "marrons" à graver (comme à Windhoek) nous aborde. C'est bon, on connaît le truc. Finalement je lui demande de m'en graver 2 pour mes copines. Mais il ne le fait pas de suite. Il nous propose de le suivre vers le marché artisanal pour voir sa boutique. Ca tombe bien, je voulais justement y aller...
Mais en fait le type est un rabatteur. Je comprendrais plus tard le système : il appâte avec ses "boules" mais ne les grave pas de suite. Son objectif est d'emmener les touristes jusqu'au village et là, faire en sorte qu'ils achètent.
Le problème c'est qu'à cette heure de l'après-midi, nous sommes les seuls touristes à arriver au marché... et là tous les vendeurs nous tombent dessus "Viens voir ma boutique" par-ci "Promets-moi de venir voir ma boutique par là".

Un autre gars arrive. Il veut qu'on donne l'argent des boules à graver de suite avant que l'autre ne commence. Il n'est pas marrant du tout. Tout le monde parle en même temps. Ça m’énerve vraiment.Je sens Patrick bouillir.
Maintenant le gars veux bien graver les boulettes si je lui achète autre chose. Le piège se referme. C'est de la vente forcée et moi, pauvre gourde bien gentille, entre tous les objets très kitsh en bois qui sont étalés, je ne vois vraiment rien d'attirant, à part peut-être ces couverts à salade en forme de girafe...
Mais le problème c'est que je suis nulle en marchandage, et quand je dis nulle, c'est archi nulle. Et puis je déteste marchander et j'aime encore moins qu'on me mette la pression.
Je lui dis que je prends les couverts qui ne me plaisent qu'à moitié...
Moi "C'est combien ?"
Le gars " Quel prix du proposes ?"
Moi "Aucune idée"
Le gars qui insiste, énnervé que je ne sache pas marchander : "Combien ?"
Moi "300" . Là je fais très fort car je me roule moi-même, mais comme je dis plus haut, je déteste marchander et j'ai hâte d'en finir.
Le gars qui a gagné sa journée avec une touriste idiote "C'est ok"
Mais ohhhhh une des dents de la fourchette est cassée... c'est ballot ! Il me propose d'en choisir un autre. Je saisi un couvert en cornes cette fois. "Quoi ? C'est plus cher ? Pas d'accord, je ne prends rien. Ah c'est bon quand même ?..."

Les vendeurs nous encerclent. Ils veulent tous qu'on passe les voir, tu parles, vu mon aptitude à la négociation !. Comme Patrick, je ne supporte plus la pression qu'ils nous mettent.

Nous nous sauvons du marché avec nos chers couverts et la sensation de nous êtes fait rouler dans ce guet-append pour touristes.
Je n'aurais pas eu le loisir, la liberté et le plaisir de me promener tranquillement dans ce lieu et n'aurais même pas pris une seule photo, c'est peu dire....

Nous rejoignons maintenant notre hébergement pour 2 nuits , the Stilzt.


Il s'agit de bungalows sur pilotis non loin de la mer.


Malgré la brume, on peut imaginer un endroit charmant.

La chambre est spacieuse et agréable. Les matelas sont chauffants et je peu vous assurer que c'est très agréable !

 

Le Stiltz n'offre pas le diner. J'ai donc réservé une table au Tug, un restaurant réputé de poissons situé en bordure de mer. Nous nous y rendons à pied vu que ce n'est pas très loin de notre nid douillet.

 


Le bâtiment est construit autour de l'épave d'un ancien bateau de pêche.

Mon assiette d'entrée arrive avec 3 grosses crevettes grillées posées sur une salade. Elles sont bonnes mais on ne peut pas dire que je suis surprise par le dressage.
En plat de résistance, nous avons commandé du klipfish grillé, la spécialité de poisson du coin. En guise de grillade, il s'agit de poisson pané qui n'a guère plus de goût qu'un bâtonnet du capitaine glouglou.
Bref une cuisine pas franchement raffinée et au final un repas plutôt décevant.

Après une après-midi médiocre voilà une journée qui ne restera pas dans les annales, la seule journée de nos vacances qui nous laissera une impression de "demi-teinte"...disons entre rose et gris...

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