Jour 13

Vendredi 15 mai 2015

Himba land
Au nord de la Namibie, il est un peuple fier de ses traditions, le peuple "ocre", en référence à la couleur de la peau des femmes. Malgré l'introduction de la modernité et de toutes ses tentations, les Himbas tentent de trouver le juste équilibre qui leurs permettent de vivre mieux tout en essayant de préserver leurs coutumes et leur mode de vie ancestral.

Le jour se lève sur le Grootberg et le spectacle est tout aussi fabuleux que le soir.


Après la descente vertigineuse en 4x4 avec un gars du lodge, nous retrouvons notre véhicule dans le parking du bas. La route ne sera pas très longue jusqu"au Kowarib, notre prochaine étape.

Nous passons la barrière sanitaire qui est une vraie barrière qui s'ouvre et se ferme avec des fonctionnaires et tout et tout.... Mais c'est dans l'autre sens que les véhicules sont les plus contrôlés c'est à dire venant du nord où les bovins sont susceptibles d'être infectés par la péripneumonie contagieuse bovine alors que la partie sud indemne de la maladie.

Nous, pour l'heure, nous partons vers le nord et c'est vraiment ici que commence le Kaokoland, le pays des Himbas.

Sur la route, nous apercevons 2 belles girafes :moment de grâce et d'émotion car ce sont les premières girafes que nous voyons en liberté, en dehors d'une réserve, bien que nous soyons tout proche de la concession de Palmwag

 

 

Nous arrivons en fin de matinée au Khowarib lodge. Une charmante jeune fille blanche nous accueille. Elle est originaire de Windhoek et fait sa saison touristique ici. Comme Thomas du Hoodia lodge, elle restera attentive et très présente pendant tout le séjour.
D'ailleurs nous découvrirons très vite que le personnel du lodge est tout aussi sympa et décontracté, toujours un peu comme au Hoodia, signe que le management doit bien se passer.

Nous découvrons notre chambre/tente au bord de la rivière.

 

Ici nous sommes dans un " tented camp " et les chambres ont tous une salle de bain individuelle extérieure, concept original et amusant.

 


La terrasse donne sur la rivière mais les arbres cachent la vue. D'un autre côté il permettent d'avoir de l'ombre ce qui rafraîchit l'atmosphère car il fait très très chaud ici, un vrai four !

 

 

Nous rejoignons le restaurant pour prendre un light lunch. Nous sommes seuls. D'ailleurs nous verrons par la suite qu'il n'y a pas beaucoup de monde dans le lodge à la différence du Grootberg hier qui était plein.

C'est la première fois que nous nous trouvons dans un endroit aussi calme. Le personnel est aux petits soins.

 

 

Nous avons un peu de temps avant notre excursion prévue à 15h. Une petite sieste à l'ombre, près de la piscine est bienvenue car il fait chaud partout, surtout dans la chambre sous tente.

Cet après-midi nous partons visiter un village Himba. Nous sommes guidés par Ueera, himba lui-même, éleveur de chèvres et guide à ses heures. Un couple de vieux anglais nous accompagne. Ils sont charmants.

Les Himbas sont un peuple bantou établi au nord de la Namibie, principalement dans le Kaokoveld. Ils sont apparentés aux Héréros. Quelque 10 000 Himbas vivent sur les 30 000 km² du Kaokoland en Namibie 
Dans le désert tourmenté du Kaokoland, les pasteurs himba ont bien du mal à préserver leur mode de vie ancestral, menacé par une longue guérilla. Ils ne sont plus que quelques milliers à perpétuer une morale rude et frugale fondée sur la présence éternelle des morts, incarnés dans leurs troupeaux. Leur passion pour la beauté corporelle en fait aussi d'admirables témoins d'une Afrique australe qui, désormais, s'efface.
Traditionnellement les femmes Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base d'huile de beurre de vache et de poudre d'ocre rouge. Cet onguent dont l'enduisage fait partie des critères de beauté féminins leur permet également de se protéger de l'ardeur du soleil, de la sécheresse de l'air et des insectes. Leurs cheveux sont coiffés en tresses lisses et épaisses, enduites également de la même substance. Les hommes portent eux, après la circoncision une queue de cheval avec le reste du crâne rasé, qu'ils recouvrent après le mariage d'un bonnet en cotton qui lui donne une forme effilée en une sorte de crochet très graphique.
Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures.
Actuellement des collectivités s'organisent pour gérer le bétail et le tourisme qui peut représenter un revenu appréciable car de nombreux touristes viennent visiter les villages Himbas. Il existe des écoles mobiles, dans lesquelles les enfants apprennent l'anglais. La culture Himba a su garder son originalité en dépit des pressions extérieures et a une chance de survie à condition d'adopter des formes de développement durable.
Les maisons des Himbas ont une forme conique et sont fabriquées et réparées uniquement par les femmes avec des branches, de la terre grasse et des excréments de vache mélangés à du sable. Dans une famille, ce sont les enfants de la sœur qui héritent du bétail, alors que les enfants reçoivent le bétail de l'oncle maternel. Seuls le « troupeau sacré » et la responsabilité du feu sacré sont laissés au fils. Le feu ne doit jamais s'éteindre, puisqu'il maintient la relation entre les vivants et les morts. (source Wikipedia)


L'arrivée au vilage se fait sur la pointe des pieds. Ueera nous fait mille recommandations. Nous sommes attendus. Les femmes et les enfants sont plutôt sympas.

 

Une maman fière de ses jumeaux

 

 

Les huttes de vie...

ou de stockage...

 

 

Mais il y a de l'animation et le chef du village est très occupé : Il négocie la vente de chèvres avec des gars d'un village voisin venu pour l'occasion en automobile. La transaction est conclue à l'intérieur de la hutte.

Une femme nous fait la traditionnelle démonstration de la crème dont s'enduise les femmes himba pour protéger leur peau et qui leur donne cette couleur rouge cuivré. Ce mélange est fait de beurre et de pierre rouge pilée (hématite). Nous nous prêtons à l'essai de la crème sur le bras.

Puis elle brule ensuite quelques plantes aromatiques ayant la vertu de parfumer les vêtements et le corps.

Ueera nous décrit la tenue des femmes.

 

Mais ce qui caractérise le plus la femme himba, hormis la colleur de peau, c'est la coiffure

Les femmes et les enfants forment un cercle pour vendre leurs bijoux et souvenirs.

J'avais prévu acheter quelques colliers mais vers laquelle dois-je aller ? Je ne peux pas acheter à toutes, elles sont trop nombreuses . Je choisis la doyenne qui à l'air bien sympathique et me tourne ensuite vers et les enfants.

 

 

 

Alors que nous venons juste de quitter le village, Ueera notre guide, aperçoit une chèvre en mauvaise posture. Elle s'est coincé la patte dans un arbuste. Heureusement Ueera s'arrête et délivre l'animal chanceux pour cette fois...

Allez, rentre à la maison !

De retour au lodge, nous avons le temps de prendre une bonne douche à l'extérieur alors que le jour décline déjà.

Un verre au bar est le bienvenu avant de rejoindre la salle à manger... enfin pas tout à fait la salle puisque les tables sont dressées dehors. Il est vrai qu'il fait toujours chaud malgré la nuit mais c'est idéal pour un diner en plein air. C'est sans doute un des endroits où nous aurons eu le plus chaud durant ce voyage.

Nous retrouvons les anglais de cet après-midi, toujours aussi gentils, qui nous invite à partager leur table. Pour l'occasion nous prenons une bonne bouteille. Ce sont des gens assez âgés, surtout le monsieur, pour un voyage en self drive. C'est pourquoi c'est madame qui conduit. Ils nous racontent leur incident de voiture de la veille qui leur a fait perdre une nuitée au Khowarib et c'est pourquoi il repartirons dès demain matin. Souhaitons qu'il ne leur soit rien arrivé.

Comme au Grootberg, le personnel fait un tour de chant et c'est sur cette note bien sympathique que nous allons nous coucher. La journée fut excellente.


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