Jour 11

Lundi 14 juillet 2014
Vers le Nord
Perdu au milieu d'un désert de pierres, un petit pêcheur regarde vers le Nord, en direction de la mer la plus proche. C'est exactement dans cette direction que nous allons, mais avant d'y arriver, nous ferons escale au lac Myvatn.


Nous quittons le charmant Borgarfjordur car aujourd'hui nous partons vers le Nord.



Le ciel est dégagé et en passant le col de Vatnsskard on se dit que c'est dommage pour la randonnée mais comme notre journée est chargée, espérons que le temps se maintienne car il y a encore de gros nuages par endroits.


Comme avant hier, le soleil nous accompagne dans la vallée de la Lagarfljót où nous emruntons une piste au milieu de landes peuplée de lagopèdes qu'il faut éviter en roulant car ils sont un peu comme les poules...


Nous avons choisi de ne pas passer par la piste de l'Askja car il faut 5 heures pour y parvenir et avec le retour, cela fait près de 9h de pistes en tout, dont fatigant pour finalement passer peu de temps sur place, gravir le volcan et admirer le cratère viti rempli d'eau turquoise. Non, aujourd'hui nous ferons la route n°1 et tout de même quelques pistes, donc pas mal de kilomètres au milieu de paysages variés... et toujours avec des moutons...

 


 


Nous nous sommes arrêtés près de cette charmante cascade et j'ai grimpé seule jusq'au pied. On ne devrait jamais partir seule, même si le site paraît proche. Les chemins sont étroits, glissants et parfois au bord d'un ravin. Une mauvaise chute est toujours à craindre.


 

 


Nous voici maintenant dans un paysage désertique qui fait penser au Landmannalaugar. C'est grandiose.

 


Au milieu de ce désert de pierres, il y a un parking donnant sur un endroit insolite, la crête des évêques.

Biskupsháls, ("la crête des évêques") une crête de montagne entre Grímsstaðir et Víðidalur, la limite entre les comtés Sudur-Þingeyjarsýsla et Nordur-Mulasysla. On dit que les évêques de Hólar dans le nord et de Skálholt dans le sud devaient s'y rencontrer lors de la visite dans leurs districts. Selon les dires, les évêques n'étaient pas tout à fait d'accord sur les limites de leurs districts et avaient donc décidé d'ériger un cairn sur Biskupsháls pour marquer la frontière orientale. Ensuite, chacun d'entre eux ont délimité le chemin autour de leur évêché et ils auraient décidé de limite ouest où ils ont rencontré à nouveau. Ils sont tous deux sont partis, l'évêque de Skálholt cheval aussi vite qu'il le pouvait et l'évêque de Hólar plus tranquilement et prenant le temps de s'amuser en route. Ils se sont rencontrés dans Hrútafjörður. L'évêque de Skálholt avait évidemment voyagé beaucoup plus loin. A la lumière de cette histoire, les deux cairns sur Biskupsháls, qui sont appelés Biskupavörður («cairns des évêques"), auraient été construites l'année 1200 ou même plus tôt.


Quelqu'un y a installé une statue de pêcheur, la même que l'on a vu au village des Français. Il y a dû y avoir un arrivage massif. On ne sait pas ce qu'il fait là si ce n'est qu'il regarde en direction de la mer qui est bien loin dans ce désert de pierres, donc rien à voir avec l'histoire des évêques.

 

 

Nous voici maintenant à Dettifoss située sur le cours du fleuve Jokulsa à Fjollum dans le parc national de Jokulsargljufur
On dit d'elle que c'est la plus puissante d'Europe, avec un débit d'environ 200 m3/s pour une hauteur de 45 mètres.


On peut vraiment aller très près. Que d'eau ! C'est impressionnant !


Nous avons la chance qu'avec le soleil, un bel arc en ciel se soit posé près de la chute. Comme je n'ai pas pris le fish eye toute la chute n'entre pas " dans la boite " avec l'arc en ciel.


Une autre chute, Selfoss, se situe à quelques centaines de mètres en amont. Sur le chemin, il y a tout plein de fleurettes...

 

 


Selfoss est une chute plus gracieuse et surtout plus "calme " que la puissante Dettifoss.


La route 862 est asphaltée jusqu’aux deux chutes. Plus au nord c'est de la piste. Nous la poursuivons pour une visite du site de Vesturdalur afin de faire la randonnée de Hljóðaklettar (oui je sais, encore un nom imprononçable).
Hljóðaklettar est un site on se trouve de nombreuses formations volcaniques et surtout basaltiques datant d'environ 8.000 ans.
La balade, une boucle d'environ 2 heures) commence et là, de l'autre côté de la rivière, nous apparaissent 2 formations basaltiques déjà impressionnantes...

 

…et ce n'est qu'un début !

 

 

 

Le chemin est lui aussi parsemé de colonnes basaltiques qui forment parfois des escaliers bien pratiques au milieu du chaos...

 

 

 

Mur de lave bien noire

 

Nous gravissons maintenant les pentes du volcan Rauðhólar...

 

Vue du sommet

 

 

Le sommet " rouge " est fermé afin de préserver le site des dégradations. Nous nous contentons de la partie " noire "

Sur le chemin du retour

 

 

 

Au loin, on aperçoit l'imposante silhouette du Herdubreid. Qui culmine à 1 682 mètres d'altitude et à environ 1 000 mètres au-dessus des terres environnantes. Ce volcan s'élève au centre du désert Odadahraun (désert des Crimes) formé par l'assèchement de l'air qui passe au-dessus du glacier Vatnajokull nommé ainsi car des criminels autrefois rejetés par la société y élisaient domicile.

 

Nous approchons du lac Myvatn, le lacs des mouches, et nous découvrons déjà un site géothermique près de la route

Le lac apparaît enfin sous une épaisse couche de nuages (ça ne change pas)

Nous logerons pour 3 nuits dans la Vogafjos guesthouse, une ferme qui a installé des hébergements touristiques importants. Il y a en effet plus d'une vingtaine de chambres et un restaurant réputé. Cette ferme n'a donc rien à voir avec un B&B. C'est un petit hotel comme beaucoup de guesthouses en Islande.

Nous nous présentons à l'accueil en même temps d'un couple d'anglais. La charmante hotesse prend le temps de nous indiquer toutes les ressources touristiques situées près du lac. Une autre jeune fille s'approche avec un plateau et nous offre du lait frais car la traite des vaches vient juste de s'achever. L'hotesse nous propose de suivre sa voiture pour nous rendre à notre chambre. Le bâtiment se situe de l'autre côté de la route, près du camping. Il est totalement intégré dans la nature et on ne le distingue pas de la route. Nous y passerons trois nuits douillettes et calmes.

La chambre est bien équipée. Nous avons l'impression d'être dans un chalet savoyard.

 

Nous prenons notre diner au restaurant de la guesthouse. Heureusement, nous décidons d'y aller car à partir de 19h, nous voyons les gens commencer à arriver en masse et faire la queue à l'accueil en attendant une table.
Le restaurant possède la particularité, l'originalité devrais-je dire, d'avoir installé des vitres qui donnent directement sur l'étable et permettent de voir la traite.
Pour l'heure, la traite est terminée mais c'est tout de même plaisant de voir les vaches et les petits veaux dans une étable rutilante.

 


Voilà une bonne journée qui s'achève. Nous sommes bien heureux du choix de la guesthouse car en plus d'avoir une chambre confortable, le restaurant propose des plats variés. Le service est efficace et d'une grande gentillesse et les plats sont excellents. Que demander de plus ?

 

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