Jour 26

Jeudi 26 juillet 2012

My Son, le petit " Angkor " Vietnamien...
Situé à 48km de Hoi An, My Son constitue un des plus vastes et surtout un des plus vieux sites archéologiques du Vietnam. Il s'agit d'un ancien centre religieux du Champa, royaume de culture hindouiste établi dans le Centre du Vietnam à partir du IIème siècle après JC.

En préparant le séjour à Hoi An, j'avais prévu d'aller visiter My Son, le petit " Angkor " Vietnamien. D'ailleurs je m'étais dit que s'il ne devait y avoir qu'une excursion au départ de Hoi An ce serait celle-ci.
En voyant le prix des excursions au départ de l'hotel et en tennant compte du fait que ces excursions sont en groupe, que le bus fait le tour des hotel et que les commentaires sont exclusivement en anglais, je me suis empressée de recontacter Jean-Pierre, comme me l'avait suggéré Hien, afin de nous organiser l'excursion en privé avec un guide local.

Bon plan ! Non seulement nous avons eu un chauffeur et une guide francophone pour nous tout seul mais cela m'est revenu beaucoup moins cher qu'avec le bus au départ de l'hotel. Bref , un bon plan !

Le rendez-vous est donc fixé à 8h à notre hotel.
Anh vient nous chercher et nous fait monter dans un véhicule équivalent à celui que nous avions eu pour le circuit dans le nord.
Nous voici donc sur le site à 9h. Il n'y a pas encore de groupes et nous pouvons visiter à notre aise et prendre des photos de toutes les ruines.
Pour info, le site est ouvert à partir de 6h00 du mat pour les courageux !

 

Le site est située dans une vallée envahie par la végétation. Il reste aujourd’hui une vingtaine de temples de briques rouges serrés les uns contre les autres et formant le plus beau vestige du royaume Champa.

 

 

À l’époque, on comptait ici plus de 70 temples hindouistes principalement dédiés aux rois Chams et à Shiva.


On dit que les Chams, alors établis dans le centre Vietnam, n’avaient de cesse de se battre contre leurs voisins khmers et vietnamiens. Ils finirent par perdre au profit de ces derniers et disparurent des mémoires jusqu’à la découverte de ce site par les archéologues français à la fin du XIXe siècle.

Les rénovations allaient commencer quand la guerre du Vietnam éclata.
C'est le groupe A, considéré comme le plus important de tous, a le plus souffert des bombardements américains. Devant les protestations suscitées par sa destruction, le président Nixon donna l’ordre à ses troupes de poursuivre les combats tout en épargnant les sites archéologiques.

 

 

 

 

 

Le site a été classé au patrimoine de l’UNESCO en 1999 a permis d’entamer des travaux de reconstruction. Néanmoins, très peu d’ornementations sont encore visibles sur place. Les plus belles pièces sont conservées au musée de la sculpture Cham de Danang où les Français les mirent à l’abri du conflit.


L’ambiance qui se dégage de ce petit coin de verdure entrecoupé de ruines est assez mystique. Avec sa petite superficie et les dommages subis pendant la guerre, la comparaison avec Angkor est bien sûr un peu exagérée.


Extrait du site de l'UNESCO:
Du IVe au XIIIe siècle, le littoral du Viet Nam contemporain fut le berceau d’une culture remarquable, d’inspiration spirituelle indienne hindoue. On en trouve l’expression concrète dans les ruines d’une série de tours-sanctuaires impressionnantes dans ce qui fut, pendant quasiment toute son existence, le site spectaculaire de la capitale religieuse et politique du royaume de Champa.
Le sanctuaire de My Son s’est développé du 4e au 13e siècle de notre ère. Ses édifices s’élèvent dans la région montagneuse du district de Duy Xuyen de la province de Quang Nam au Centre Viet Nam. Le sanctuaire est situé dans un cirque élevé, entouré d’une chaîne de montagnes formant le bassin-versant du fleuve sacré de Thu Bon. C’est là que celui-ci trouve sa source et que, jaillissant du cirque, il suit son cours à proximité des monuments et baigne le centre historique du royaume cham pour se jeter dans la mer de Chine orientale. A l’embouchure du fleuve se trouve l’ancienne ville portuaire de Hoi An. Cet emplacement confère au sanctuaire une importance stratégique puisque c’était une place forte facile à défendre.
Les tours-sanctuaires ont été construites sur dix siècles de développement continu dans ce qui constituait le cœur de la patrie ancestrale du clan règnant des Dua qui ont unifié les clans chams et établi le royaume de Champapura (cité du peuple cham en sanskrit) en 192. Du 4e au 13e siècle, cette culture unique sur le littoral du Viet Nam actuel, a été tributaire spirituel de l’hindouisme du sous-continent indien. Sous cette influence, de nombreux temples ont été construits, dédiés à des divinités hindoues telles que Krishna et Vishnou, mais par-dessus tout, Shiva. Bien que le bouddhisme mahayana ait pénétré la culture cham, probablement à partir du 4e siècle, et se soit établi fermement dans le nord du royaume, l’hindouisme shivaïte est demeuré la religion établie d’état.
Les monuments du sanctuaire de My Son sont les constructions les plus importantes de la civilisation de My Son. Les tours-sanctuaires présentent une variété de dessins architecturaux symbolisant la grandeur et la pureté du Mont Méru, la montagne sacrée mythique, berceau des dieux hindous au centre de l’univers, à présent reproduite symboliquement sur terre dans la patrie montagneuse du peuple cham. Les temples sont construits en brique cuit et en piliers de pierre décorés de bas-reliefs en grès représentant des scènes de la mythologie hindoue. Leur caractère sophistiqué en matière de technologie témoigne des compétences chams en génie, alors que l’iconographie et le symbolisme élaborés des tours-sanctuaires jettent de la lumière sur le contenu et l’évolution de la pensée religieuse et politique cham.
Le sanctuaire de My Son est un ensemble architectural remarquable qui s’est développé sur dix siècles. Il évoque de manière lumineuse la vie spirituelle et politique d’une étape importante de l’histoire de l’Asie du Sud-Est.
Les monuments sont uniques et sans pareil en Asie du Sud-Est.

 


Notre chauffeur et guide nous ramènent au centre de Hoi An comme convenu, ceci pour nous permettre d'aller nous restaurer.

Il fait très chaud et beaucoup de vietnamiens en sont déjà à l'heure de la sieste...

 

Nous entrons au restaurant " Cargo " où l'on peut manger des petits en cas occidentaux qui feront très bien l'affaire.

Cet établissement est aussi une pâtisserie et les desserts n'ont rien à envier aux restaurants français. Ils sont fins,succulent et très beaux à regarder.
Nous nous installation sur la terrasse, au premier étage avec vue sur la rivière. Je recommande ce premier étage, bien plus agréable que le rez de chaussée.

 

 

 


Nous rentrons ensuite nous reposer à l'hotel.

 

 


Cela devient une habitude : nous reprenons le chemin du centre ville dès le soir venu. C'est presque un rite, une fête, un enchantement tant la ville devient belle à la tombée de la nuit, avec ses lanternes et ses reflets dans la rivière...

 

 

La petite vendeuse de bougies qui vont sur l'eau est bien fatiguée ...

 

 

 


Après quelques pas perdus au bord de l'eau, nous voici au Morning Glory, un autre restaurant réputé de Hoi An.


Je demande que l'on nous installe au premier étage, le rez- de-chaussée étant incroyablement chaud. Bonne pioche, il y a la clim au premier !
Ici il y a un monde fou. C'est pour cela que nous avons réservé et nous avons bien fait. Toutes les tables sont occupées. D'ailleurs, elles sont plutôt les unes sur les autres, aucune intimité !

Nous essayons d'engager la conversation avec nos voisins, des américains, mais le monsieur est un peu distant. De plus, au dire de sa fille qui l'a amené ici, il n'apprécie ni la nourriture, ni le pays...
Côté cuisine, rien à redire. C'est très bon pour un prix raisonnable.


Allez, encore un petit verre au bar de l'hotel avant d'aller faire dodo. C'est sympa les vacances !

 

 

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